Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monseigneur,
Mesdames et Messieurs les professeurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
C’est une grande joie pour moi de vous voir aujourd’hui rassemblés à l’occasion de cette remise de la médaille d’honneur des sociétés musicales et chorales, et spécialement tous ceux et celles qui sont venus de loin.
Merci beaucoup, Monsieur le Maire, d’être venu personnellement pour me remettre cette distinction. Nous savons fort bien que l’agenda d’un élu est fort chargé mais votre présence parmi nous ce soir montre votre attachement et votre implication personnelle pour la culture dans notre ville, et nous rappelle aussi votre intérêt pour toutes les associations qui œuvrent dans nos quartiers et ce soir, spécialement pour Mélodie 7.
Merci, Monsieur le Maire, de bien vouloir transmettre au Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Frédéric MITTERRAND, mes plus vifs remerciements pour ma nomination à cette reconnaissance qui m’a fortement touché, d’autant plus que je suis le seul marseillais et le plus jeune français de cette dernière promotion.
Je suis ce soir très ému de voir réuni tant de monde venu partager cette joie, la joie de toute « la famille » Mélodie 7.
Comment ne pas revenir quelques instants sur cette belle « aventure » de Mélodie 7.
C’est en avril 2001, lorsque j’étais encore gérant d’une auto école dans le centre-ville de Marseille, que j’ai vu une annonce sur le journal « le 13 » : « vend école de musique à Marseille 7ème ».
J’étais alors organiste des grandes orgues de la collégiale royale Sainte Marthe de Tarascon.
J’avais découvert la musique et spécialement l’orgue au cours des onze années que j’ai passées à servir la messe à la basilique Saint Victor, à l’époque où le Père Jean-Pierre Ellul en était le curé. L’orgue vibrant pour les grands’messes et les magnifiques concerts qui ponctuaient toute l’année la vie de l’abbaye ont jalonné mon adolescence et ne m’ont pas laissé insensible à la beauté pure et magique de la musique.
C’est donc tout naturellement que je ne suis pas resté insensible à cette annonce de journal ! D’autant plus que j’étais certain qu’il s’agissait de l’école de musique que j’avais vu se créer, juste en face de l’appartement de ma grand-mère où je venais passer mes vacances.
Et je me rappelle encore très clairement de la suite des évènements. C’était un mercredi après-midi et juste après avoir lu l’annonce, j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé Monique THUS, mon professeur d’orgue à cette époque et je lui ai dit : « Tu ne veux pas acheter une école de musique avec moi ? »
Je me souviens son éclat de rire qui me perça le tympan avant qu’elle ne me dise : « Mais tu es fou ? »
C’est ainsi que le projet est né. Et l’école a ouvert ses portes le 1er septembre 2001 avec un nouveau directeur et de nouveaux membres au directoire : Monique, Gaudérique et André THUS.
Je dois dire que je fus assez perplexe au départ. Très peu d’élèves, pas plus de 80. Et notre première réunion d’équipe, le 11 septembre 2001, qui se termina par un appel téléphonique incompréhensible : « les tours de New York sont tombées ! C’est le chaos ! »
Voyez, comme commencement, on aurait pu faire mieux !
Mais il en fallait plus pour nous décourager avec les professeurs qui étaient déjà en poste à ce moment-là et qui ont poursuivi l’aventure avec nous. Je pense spécialement à Matthieu, Didier et Frédéric qui continuent encore aujourd’hui à faire partie de notre équipe.
Très vite, la croissance de l’école fut presque déconcertante. De nouveaux professeurs, de nouveaux élèves, de nouvelles disciplines, la danse, le théâtre et le chant, venant s’inscrire sur la vague des « stars académie » et « nouvelles stars ».
Evidemment, il ne fallait pas en rester là !
C’est comme ça que … la suite est arrivée !
Ce fut l’ouverture de Mélodie 7 Paris rive gauche, une création totale de A jusqu’à Z en plein quartier latin parisien, après une étude de marché menée par les juniors entreprises de l’université de la porte Dauphine. La recherche des locaux fut d’ailleurs plus que fastidieuse et ce n’est que le 21 juin 2004, jour de la fête de la musique, après plus de six mois de recherches infructueuses, qu’une agence immobilière me téléphonait pour me faire part de l’aboutissement de ma recherche. Heureux présage, n’est ce pas ?
Puis, Mélodie 7 Paris rive droite. La reprise d’une école de musique en liquidation judiciaire dotée d’un passif de plus de 200 000 euros. Le jugement du tribunal de commerce a été rendu le 22 décembre 2004 et c’est le 3 janvier 2005 que j’ai commencé à administrer cette école et surtout, à la rendre viable.
Enfin, en tout cas pour l’instant car j’ai l’impression que quelques projets d’école dans le 8ème
arrondissement de Marseille se dessinent, ce fut Mélodie 7 Marseille Saint Barnabé. La reprise d’une école spécialisée dans le chant. Reprise le 1er septembre 2006.
Aujourd’hui, Mélodie 7, c’est quatre écoles où l’on enseigne la musique, le chant, la danse et le théâtre avec pour devise : « Tous âges, Tous styles, Tous niveaux et Tous instruments. » C’est plus de mille élèves et plus de 80 professeurs et employés.
C’est à toute cette équipe que je veux rendre hommage ce soir. C’est à vous, chers amis professeurs, que revient une part importante du travail et sans vous Mélodie 7 ne serait pas cet ensemble qui grandit aujourd’hui chaque jour un peu plus.
Sans vous, pas de cours, pas de stages, pas de concerts, pas de spectacles ni de fête de la musique, bref sans vous pas de Mélodie 7 ! Pour tout cela, merci !
Je ne veux pas oublier aussi tous les autres membres de l’équipe qui ne sont pas professeurs, aussi bien à Marseille qu’à Paris, mes secrétaires et collaborateurs, Bernadette, Sylvie, Marion, Géhane, Bruno, Gilbert, Olivier, Adama et Thomas.
Je pense aussi à tous les professeurs et personnels qui ne sont plus chez Mélodie 7 aujourd’hui mais pour qui j’ai toujours gardé des liens d’amitié au cours de ces années passées.
Evidemment, je n’oublie pas tous les élèves et leurs familles qui sont la force et l’honneur de Mélodie 7. A ce jour, c’est plus de 5000 élèves différents, encore inscrits ou ayant déjà abandonné, qui sont passés par nos écoles. Merci encore pour votre fidélité qui fait l’énergie de nos écoles.
Enfin, je tiens à associer à cette gerbe de remerciements, mes parents qui m’ont transmis cet amour du travail, ma mère qui continue à longueur d’année à m’aider et à me conseiller dans nombre de mes tâches et de mes projets, ma sœur qui fut ma collaboratrice pendant plusieurs années, et bien entendu mon père, qui de là où il est, jette toujours un regard aimant et bienveillant sur mes entreprises.
Trop souvent, et peut-être à tort, nous disons que la jeunesse n’a pas de but, n’a plus d’espoir, ne sait pas où elle va. Aujourd’hui, nous pouvons le constater ensemble, chez Mélodie 7, ce n’est pas le cas ! Nous sommes tous jeunes ou bien, pour certains, toujours jeunes, mais surtout nous sommes amoureux de notre métier et c’est ce que vient récompenser cette médaille d’honneur des sociétés musicales et chorales.
Tous ensembles, à l’aube de Marseille capitale européenne de la culture en 2013, nous voulons que notre ville rayonne de toutes ses forces son patrimoine culturel. Marseille, l’historique. Marseille, l’artistique. Marseille, la musicienne, la chanteuse, la danseuse ou la comédienne ! Nous oublions trop souvent que, même si nous sommes tous des amoureux de football et des supporters de l’OM, il n’y a pas que le stade dans les pensées des marseillais mais notre cœur bat aussi pour autre chose. Et chez Mélodie 7, nous le prouvons davantage chaque jour, et, je l’espère, encore très longtemps.
Merci à toutes et à tous. Merci beaucoup.